Jean Charest à la Conférence de Montréal: on ne paiera pas pour leur crise, ni pour leur reprise !

Comité d’accueil de Charest – 7 juin 2010 – Montréal

Un bruyant comité d’accueil de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics attendait le premier ministre ce midi, alors qu’il participait à un déjeuner-causerie de la Conférence de Montréal, ayant pour thème « Sommes-nous engagés dans une reprise durable ». Le message des personnes présentes était clair : « Nous ne paierons pas pour leur crise, ni pour leur reprise ! ».

Marie-Eve Rancourt, une porte-parole de la Coalition, n’est pas surprise que le premier ministre ait choisi de discuter de la reprise avec des personnes, des entreprises et des institutions qui prônent l’application de politiques néolibérales. « Le Québec joue au bon élève d’institutions comme le Fonds monétaire international plutôt que de défendre les intérêts de la majorité de la population. Les politiques néolibérales ont gravement appauvri les populations de plusieurs pays du monde, et le Québec est en train de goûter  la même médecine ». Selon Mme Rancourt: « Il est plus que temps de questionner ces grands-messes où se côtoient politiciens, PDG de grandes entreprises et institutions financières. Rappelons que ce sont ces mêmes personnes et institutions qui ont soutenu et mis en place le système actuel, système qui nous a mené vers des crises économiques, alimentaires, environnementales, énergétiques et sociales. Aujourd’hui, ils voudraient qu’on les laisse encore décider alors que ce sont leurs idées, leurs mesures et leurs politiques rétrogrades qui nous ont menés dans le cul-de-sac actuel».

La Coalition demande au gouvernement Charest de revoir en profondeur son régime fiscal afin de permettre une meilleure redistribution de la richesse, de réduire la pauvreté, de s’assurer d’avoir les moyens nécessaires pour offrir des services publics de qualité et universellement accessibles et de respecter l’ensemble des droits fondamentaux auxquels le Québec a souscrit.

François Saillant, un autre porte-parole de la Coalition, souligne que « les compressions budgétaires et les tarifications contenues dans le budget Bachand sont l’application, au Québec, des politiques néolibérales qui servent les intérêts d’une minorité. Nous exigeons du gouvernement qu’il fasse marche arrière et qu’il applique une fiscalité équitable, plutôt que de hausser les tarifs et de couper dans les services publics».

Les porte-parole ont profité du rassemblement pour dénoncer le deuxième plan de lutte à la pauvreté annoncé hier par le ministre Sam Hamad. Selon eux, ce plan est une illustration de politiques qui condamnent à la pauvreté.