Le ton monte contre les mesures injustes du budget du gouvernement Charest

Montréal, le 23 novembre 2010 – La colère contre les mesures injustes du dernier budget monte d’un cran aujourd’hui, alors que la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics organise des actions directes et des rassemblements publics dans les villes de Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke, Longueuil et Rivière-du-Loup. À Montréal, au moins un millier de personnes participent au blocage d’un édifice gouvernemental.

Marie-Ève Rancourt du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec explique la radicalisation des actions de la Coalition : « Depuis la présentation de son budget, le 29 mars, le premier ministre Charest et son gouvernement ont fait la sourde oreille aux protestations de la population. Leur seule concession a été l’abandon du ticket modérateur sur la santé et encore là, ils nous ont déjà avertis qu’ils allaient trouver l’argent ailleurs dans nos poches. Comme le gouvernement ne comprend pas, nous nous devons de monter le ton. »

La Coalition, formée de plus de 120 organisations communautaires, syndicales, étudiantes et féministes, réclame le retrait de plusieurs mesures du budget, dont la contribution santé annuelle de 200 $ par personne, l’accélération de la hausse des frais de scolarité, l’augmentation brutale des tarifs d’électricité, de même que la hausse de deux points en deux ans de la Taxe de vente du Québec. Toutes ces mesures toucheront plus durement la classe moyenne et les ménages appauvris que les contribuables riches. C’est pourquoi la Coalition les qualifie de « régressives ». Elle veut aussi que le gouvernement retire l’ensemble des compressions budgétaires ayant des effets sur la qualité et l’accessibilité des services et le met en garde contre toute volonté de privatisation encore plus grande des services publics.

Une autre porte-parole, Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qualifie de faux l’argument selon lequel le gouvernement n’a pas le choix : « Oui, le gouvernement a le choix. Il a le choix d’aller chercher l’argent où il se trouve, en augmentant l’impôt des contribuables à plus haut revenu et des grandes entreprises. Il a le choix de revoir les privilèges fiscaux dont ils disposent, d’augmenter les redevances des compagnies minières, d’introduire des mesures de contrôle du prix des médicaments. Il a le choix de lutter plus agressivement contre l’évasion fiscale. Il a le choix de revoir son calendrier d’atteinte du déficit zéro ».

La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics entend intensifier ses pressions d’ici le prochain budget du gouvernement québécois. Une grande manifestation nationale est notamment planifiée pour l’hiver 2011.

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Pour plus d’informations
Marie-Ève Rancourt, MÉPACQ
François Saillant, FRAPRU
Québec : Olivier Grondin, Association des étudiants et étudiantes du Cégep Garneau
Sherbrooke : Suzanne Thériault, Solidarité populaire Estrie
Gatineau (Hull), Réseau de vigilance Outaouais: David Clément
Longueuil (Saint-Hubert) Collectif montérégien de lutte contre la pauvreté : Daniel Pellerin
Rivière-du-Loup : Philippe Crevier, Fédération de la santé et des services sociaux, CSN

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