Révision de la fiscalité – Le gouvernement doit aussi toucher les banques

Montréal, 4 octobre 2012 – Réjouie de voir que les mobilisations populaires des dernières années ont porté fruit, comme en témoignent la défaite électorale du Parti libéral ainsi que les récents engagements du Parti québécois, la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics poursuit la lutte à la privatisation et à la tarification des services publics tout comme celle pour une meilleure redistribution de la richesse.

 

Si le Parti québécois s’est engagé à abolir la taxe santé, la loi 12, la hausse des droits de scolarité et qu’il n’haussera pas les tarifs d’Hydro-Québec, c’est en très grande partie grâce à la mobilisation populaire. Ceci démontre que l’action collective et la mobilisation demeurent les moyens privilégiés pour obtenir des changements sociaux positifs. Toutefois, la lutte à la privatisation et à la tarification des services publics tout comme celle pour une meilleure redistribution de la richesse sont loin d’être terminées!

 

En effet, depuis l’annonce faite par le Parti québécois d’augmenter les impôts des personnes gagnant 130 000$ et plus, nous avons pu constater une levée de boucliers de la part d’une minorité qui ne veut pas se délester de ses privilèges. « Les élites profitent de leurs situations avantageuses pour utiliser les tribunes médiatiques et leurs vassaux afin de faire peur aux Québécoises et Québécois. On tente de nous faire croire que les riches déserteront le Québec, que les riches paient déjà beaucoup trop d’impôt, que cette hausse est injuste. Pourtant, ces personnes qui se plaignent aujourd’hui sont celles qui, hier, étaient en accord avec la hausse des droits de scolarité de 1625$ par année pour des étudiantes et étudiants qui gagnent tout juste 12 000$ par an! » dénonce Denis Létourneux, l’un des porte-parole de la Coalition.

 

« Cette offensive des ténors de la droite, alors que les inégalités sociales et économiques continuent de se creuser et que notre environnement est menacé, témoigne d’un immobilisme que l’on ne peut se permettre. Il y a urgence d’agir afin d’assurer les droits fondamentaux de tous et toutes, notamment les droits économiques, sociaux et culturels. À ce sujet, le sommet sur l’éducation, promis par le Parti québécois, sera notamment un moment pour recentrer le débat sur le droit à l’éducation et rappeler que la gratuité scolaire est intrinsèquement reliée à ce droit », souligne Véronique Laflamme, autre porte-parole de la Coalition.

 

La lutte pour une société plus juste et égalitaire doit se poursuivre et il n’est pas question de céder au chantage et aux menaces des élites économiques. « En ce sens, la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics continuera de faire pression sur le gouvernement afin que le Québec sorte du modèle néoliberal pour se tourner vers des politiques où la solidarité, la protection de l’environnement, l’égalité entre les hommes et les femmes et l’inclusion de tous et toutes seront au coeur de notre projet de société » prévient Lyse Cloutier de la Coalition montréalaise.