HISTORIQUE
La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (devenue officiellement Coalition Main rouge en mars 2017) a été formée à l’automne 2009 suite à l’annonce du gouvernement libéral de l’époque d’intensifier le recours à la tarification des services publics et à l’austérité budgétaire pour assurer un retour rapide à l’équilibre budgétaire, dans la vague idéologique de «l’utilisateur-payeur». Rapidement, des dizaines de groupes répondent à l’appel et adhèrent à la nouvelle coalition, sur la base d’une déclaration de principes [voir ci-bas la déclaration de principes]. une quarantaine de groupes groupes sociaux d’horizons divers, principalement des regroupement nationaux et régionaux, en sont membres. Ces groupes représentent des secteurs allant des centres de femmes aux personnes retraitées, en passant par les groupes oeuvrant en consultation budgétaire et en consommation, les groupes de défense des droits et libertés, des syndicats indépendants, des conseil syndicaux régionaux, les groupes de lutte contre la pauvreté et d’éducation populaire ou d’action communautaire autonomes, etc.
DÉCLARATION DE PRINCIPES (mise à jour en juin 2025)
Conjoncturte
Depuis les années 80, les gouvernements qui se succèdent à Québec comme à Ottawa amenuisent nos mécanismes de solidarité sociale. Le privé prend pied dans le domaine de la santé, les logements deviennent inabordables, l’itinérance explose, la ségrégation scolaire devient la norme, les communautés sont de plus en plus dépossédées de leurs moyens d’action, etc. Nous assistons en fait aux conséquences prévisibles de l’application des recettes néolibérales. À force de couper dans les services publics et les programmes sociaux, de privatiser, de déréglementer pour satisfaire aux exigences du monde des affaires, de baisser les impôts des entreprises et des plus riches, etc.; il n’est pas surprenant d’assister à la dégradation du filet social québécois.
À ce contexte déjà inquiétant s’ajoute l’angoisse découlant de la crise climatique dont les effets se font déjà sentir. Les politiques néolibérales, en atténuant la capacité de l’État à se porter à la défense du bien commun, attaquent du même coup notre capacité à mettre en branle les changements structurants nécessaires pour éviter le pire de la catastrophe environnementale à venir!
Finalement, nous constatons aussi un affaiblissement du cadre démocratique que nous tenions pour acquis et de la capacité des citoyens et des citoyennes d’avoir un réel pouvoir sur leur vie. Le néolibéralisme ne se contente plus d’accroître les inégalités au nom de la croissance économique, il favorise l’éclosion de mouvements politiques autoritaires, racistes, homophobes et misogynes. Face à la montée de l’insécurité économique, les droites les plus nauséabondes ont beau jeu d’alimenter la haine et il serait illusoire de penser que le Québec soit durablement prémuni contre ces tendances qui prennent pied un peu partout dans le monde.
Nous récoltons aujourd’hui les fruits de la marchandisation du bien commun et des services publics. À force de « privatiser les profits et de socialiser les coûts », c’est tout un modèle de société fondé sur la solidarité sociale qui est en passe d’être remplacé par un capitalisme autoritaire et sauvage. Et en plus, un capitalisme qui charrie dans ses valises un conservatisme moral contraire aux avancées du mouvement féministe des dernières décennies.
Base d’unité de la Coalition
Avec le dépôt en mars 2025 du plan de retour à l’équilibre budgétaire, le gouvernement du Québec nous fait entrer dans une 3e ronde d’austérité en tout juste 30 ans. Rien pour nous rassurer ou pour relancer le progrès social comme alternative à la conjoncture mortifère décrite plus haut. Pour les groupes sociaux de divers horizons, cela rend nécessaire le déploiement de plus grands efforts pour la défense des conditions de vie de la majorité de la population. Cela nous permet également de mettre plus clairement en lumière les contradictions du système économique mondial et de remettre en question les politiques injustes qui en sont le résultat.
Afin de mettre de l’avant des propositions de nouvelles avenues pour une société plus juste, plus écologiste, plus égalitaire, plus solidaire et plus démocratique, nous devons poursuivre les luttes communes qui font la force de la Coalition Main rouge depuis sa fondation. Contre le développement de la haine et des inégalités, nous devons miser sur le développement d’un filet social apte à concrétiser pour tous et toutes les droits de la personne les plus fondamentaux.
Afin d’y arriver, la Coalition propose des projets et des politiques qui permettront de refinancer l’État de manière équitable, c’est-à-dire en mettant à contribution les plus fortunés et les entreprises qui afin d’assurer à tout le monde un niveau de vie décent.
Plus précisément, nos objectifs sont les suivants :
- Revendiquer un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux dans une perspective de lutte contre la tarification, la privatisation et la marchandisation du bien commun.
- Revendiquer un meilleur accès aux services publics et aux programmes sociaux.
- Faire la promotion d’autres sources de revenus favorisant une meilleure redistribution de la richesse, notamment une fiscalité plus progressive qui prend d’abord et avant tout en considération la capacité de payer.
Il est grand temps que l’économie profite à l’ensemble de la population et non à quelques élites!
Si votre organisation partage ces principes, joignez-vous à la Coalition!
Pour joindre notre coalition ou pour plus d’informations :
info@nonauxhausses.org