Hausse des tarifs d’Hydro-Québec: Moins que 5,8% mais toujours trop élevée

Montréal, le 6 mars 2014 –  C’est sans surprise et avec déception, que la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, reçoit la décision de la Régie de l’énergie d’accorder une hausse tarifaire à partir du 1er avril 2014.

 Bien que la population québécoise ait évité la hausse de 5,8% demandée initialement par la société d’État, elle subira une hausse de 4,3 % de sa facture dès le mois prochain. Pour la Coalition, dont les membres se mobilisent depuis plusieurs mois autour de cet enjeu, cette hausse aurait pu être bien moindre.  « Si le gouvernement sortant n’avait pas fait payer le prix de décisions politiques aux usagers et aux usagères d’Hydro-Québec, -ce n’est pas une hausse de facture que la Régie aurait aujourd’hui annoncée mais bien une baisse de l’ordre de 0,6 % » explique la porte-parole. La Coalition s’indigne aussi devant le dégel du prix de l’électricité patrimoniale qui vient s’ajouter à la coûteuse accumulation de surplus d’énergie et au rehaussement trop élevé du taux de rendement d’Hydro-Québec. Elle rappelle que l’actuel prix du bloc patrimonial assure déjà à lui seul à Hydro-Québec, et donc au gouvernement, un imposant profit annuel d’un milliard $ et qu’à ce titre, il n’y a aucune raison de le dégeler ! « À 4,3% de hausse annuelle, on parle quand même de la hausse la plus importante depuis 2006 » souligne Véronique Laflamme, porte-parole de la Coalition rappelant au passage que c’est beaucoup plus élevé que l’inflation.

La Coalition déplore que la société d’État soit devenue la « vache à lait » du gouvernement. Elle souligne que le rapport de la Commission sur l’avenir énergétique devrait faire réfléchir les chefs des différents partis.. La Coalition souhaite que la mission d’Hydro-Québec soit débattue et demande que l’ensemble des activités de la société d’État soient soumises à la Régie de l’énergie. « C’est par une fiscalité progressive et la redistribution de la richesse que le gouvernement doit remplir ses coffres et non par la tarification d’un service essentiel», ajoute-t-elle.

Cette hausse des tarifs de 4,3 % s’ajoutera en outre aux tarifications déjà en place qui contribuent à accroitre les inégalités, dont la taxe santé et la hausse des frais de scolarité déplorent les groupes sociaux. La Coalition interpelle les partis en lice aux élections du 7 avril et leur demande de renoncer à une telle augmentation et de soumettre l’ensemble des activités d’Hydro-Québec à la juridiction de la Régie de l’énergie. Elle leur demande également d’étudier sérieusement les 19 solutions fiscales qu’elle propose pour éviter le recours aux mesures d’austérité budgétaire. Ces mesures permettraient d’aller chercher 10 milliards $ sans recourir à la tarification des services publics.

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Informations :

Véronique Laflamme, FRAPRU, Porte-parole de la Coalition : 514 522-1010; 418 956-3403 (cell.)