Montréal, le 21 mars 2011- Une trentaine de membres de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics occupent présentement les bureaux du Ministre de la Santé et des Services sociaux situés au 2021, avenue Union, à Montréal (au 10e étage).
Il s’agit d’un premier geste de riposte de la Coalition au budget présenté, le 17 mars, par le ministre des Finances, Raymond Bachand. La Coalition, formée de plus de 125 organisations communautaires, syndicales, étudiantes et féministes, est furieuse que le budget 2011-2012 ait maintenu le cap sur les tarifications et les compressions budgétaires annoncées l’an dernier.
Elle pointe particulièrement du doigt la très régressive taxe santé qui, à terme, obligera toutes les personnes, qu’elles gagnent 17 000 $ ou 500 000 $ par année, à payer le même montant, soit 200 $ par année. Elle dénonce la hausse de 1625 $ en cinq ans des frais de scolarité payés annuellement par les étudiantes et les étudiants du Québec, de même que l’augmentation brutale, à partir de 2014, des tarifs d’électricité. Elle reproche finalement au gouvernement de mener la lutte au déficit en coupant dans l’accessibilité et dans la qualité des services publics et en abandonnant la lutte contre la pauvreté. Elle cite pour exemple, dans ce dernier cas, l’annonce dans le dernier budget de la réduction de 3000 à 2000 du nombre de logements sociaux financés annuellement par le gouvernement.
Selon la porte-parole de la Coalition, Marie-Ève Rancourt, « le gouvernement Charest s’acharne à faire payer la classe moyenne et les citoyens et citoyennes à plus faible revenu pour un déficit dont ils ne sont aucunement responsables, alors qu’il continue d’épargner les contribuables à plus haut revenu et les grandes entreprises ».
La Coalition promet une escalade des moyens de pression dans les semaines à venir.





La Coalition Main rouge regroupe des organisations syndicales, féministes, communautaires et populaires depuis l'automne 2009 pour revendiquer l’accès à des services publics universels et de qualité, services qui sont indispensables pour le respect et la réalisation des droits humains pour tous et toutes. Afin d’y arriver, elle propose des politiques qui permettront de refinancer l’État de manière plus équitable, c’est-à-dire en mettant à contribution les ménages et les entreprises qui en ont les moyens et en protégeant les revenus nécessaires pour assurer à tout le monde un niveau de vie décent.
