Réaction de la Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services publics à la mise à jour économique du ministre Marceau / L’austérité doit cesser!

Montréal, le 29 mars 2013 – La Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services publics, formée de 140 groupes sociaux, est déçue de la mise à jour économique présentée hier par Québec. «En maintenant le cap sur l’austérité budgétaire, le ministre Marceau confirme ce que l’on savait déjà: le gouvernement péquiste marche dans les traces de son prédécesseur et fait de l’inéquité sa marque de commerce», dénonce Véronique Laflamme, l’une des porte-parole de la Coalition.

Un an après la mobilisation historique du printemps érable, l’annonce d’une nouvelle hausse des frais de scolarité universitaires scandalise la Coalition qui se rappelle bien que l’une des seules promesses électorales tenues par le Parti Québécois était d’annuler la hausse des frais de scolarité libérale. «Le Sommet sur l’enseignement supérieur n’a donné lieu à aucun consensus!» souligne Mme Laflamme. «Cette indexation nous éloigne de la gratuité scolaire et rappelle qu’en matière de tarification, les péquistes préconisent des hausses indexées sur des indicateurs économiques qui n’ont rien à voir avec les réalités vécues par la population québécoise.»

Les étudiants et étudiantes ne seront pas les seuls à goûter à l’austérité. L’atteinte de l’équilibre budgétaire pour 2013-2014 se fera non seulement pas une hausse des tarifs des services publics, mais par un lot de coupures et de compressions qui appauvriront la population et affaibliront les services publics. Ainsi, les coupures à l’aide sociale vont toucher directement la situation déjà fragile des prestataires affecté-es. «Alors qu’il formait l’opposition officielle, le PQ avait critiqué des mesures similaires. Maintenant, il attaque les groupes les plus démunis de notre société en sabrant dans les services sociaux!» remarque Mme Laflamme. La Coalition donne aussi en exemple les coupures de 41 millions dans les centres de la petite enfance.

Enfin, la Coalition n’est pas surprise du manque à gagner pour l’exercice budgétaire 2013-2014. Après tout, l’austérité budgétaire inflige de nombreux dommages à l’économie québécoise. Comment s’étonner de la baisse des revenus de la taxe sur la consommation quand l’endettement des ménages atteint des nouveaux sommets? «Si le gouvernement souhaite augmenter ses revenus, qu’il hausse sans tarder les redevances minières et la contribution des entreprises au lieu de demander une énième fois aux ménages à faible ou moyen revenu de se serrer la ceinture!» lance la porte-parole. Le regroupement a élaboré une liste d’alternatives fiscales qui permettraient d’aller chercher plusieurs milliards de dollars.

La folle course au déficit zéro du ministre Marceau ne démontre qu’une chose selon la Coalition: le gouvernement souhaite plaire d’abord aux agences de notation et au secteur privé au détriment de la forte majorité de la population. «La solution reste la même: le Parti Québécois doit prendre les moyens qui s’imposent pour rétablir une fiscalité progressive, cesser de s’attaquer aux plus démunis et s’engager vers une meilleure justice sociale, qui respecte les droits économiques et sociaux de tous les Québécois et Québécoises» réclame Mme Laflamme. «Il y en a, de l’argent: ce qu’il manque au PQ, c’est le courage politique!»

Véronique Laflamme, Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics
418.956.3403
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